L’Hôpital de Saint-Jean de Jérusalem en moyenne montagne. Approche comparée des implantations en Haute-Provence et dans le Massif central (XIIe-XIVe siècle)

Abstract

Dans une perspective comparatiste large, fondée à la fois sur une relecture de l’historiographie traditionnelle et sur des recherches en cours, on propose ici un status quaestionis sur l’ordre de l’Hôpital de Saint‐Jean dans deux régions de moyenne montagne: la Haute‐Provence (diocèses de gap, Embrun et Sisteron) et le sud du Massif central (diocèses de Saint‐Flour et de Mende). Les modalités de l’implantation des hospitaliers comme leurs activités ont‐elles présenté, dans ces milieux caractéristiques, quelque spécificité ? On a préféré délaisser ici la question de l’emprise seigneuriale des commanderies pour recentrer la réflexion sur les dimensions qui furent à l’origine même de cet ordre à la fois militaire et hospitalier: la situation des maisons par rapport au maillage urbain et aux voies de communication, la vocation d’assistance et l’entretien éventuel de lieux d’accueil, l’encadrement des fidèles dans des régions travaillées par les réformes ecclésiastiques. Faute de pouvoir entrer dans des considérations approfondies sur les structures socio‐économiques qui caractériseraient les maisons hospitalières en moyenne montagne, on se limite pour finir à quelques considérations sur l’élevage. Là réside peut‐être, avec la force de la domination seigneuriale, la principale particularité des commanderies de montagne.